Lorsque sa belle âme s'en fût allée,
Le paradis semblait lui tendre les bras,
Aura-t-il suffi qu'elle s'y soit envolée,
Pour que de sa pensée il s'enivra ?
Chacune de leurs missives valait une visite,
Pour entretenir le feu de leur passion.
Ils n'avaient ainsi pas lieu d'être tristes,
La distance attisait d'un plus leurs émotions.
Les suppliques dans leurs versets d'amour,
N'étaient point destinées aux astres,
Il se les égrènent en prières chaque jour,
En implorant la lune de tous ses contrastes.
Son âme a son secret, sa vie a son mystère,
Ils ont si longtemps attendu et tant espéré !
Difficile de vivre un amour en solitaire,
Quand d'un être le plus cher on est séparé.
Quelle douce complicité ces moments à deux,
Entretenus par tant d'écrits pour rompre l'ennui.
Ils annoncent ces feux d'artifices dans leurs yeux,
Au point d'en chasser le désespoir de leurs nuits !
C'est ainsi que Dieu finit par entendre leurs cris,
Et permit que leur âme se rejoigne au paradis.
Là, le bonheur de leur amour fût à son comble,
Après cette vie d'attente ils y survivent ensemble !